L'herbe, épaisse, d'un vert sombre, gorgée d’humidité, est délicieuse par ici.
J'arrache de grandes bouchées de nourriture du sol, me délectant de ce repas spécial. D'ordinaire je manges ce que je trouve, c'est à dire le plus souvent des végétaux desséchés, des algues plus ou moins gluantes et nombre de mousses et lichens.
Je mâche tranquillement, seule au milieu de la brume, lorsqu'un bruit furtif se fait entendre. Immédiatement je relève l'encolure, creuse le dos, et tourne les oreilles en tout sens pour localiser l'origine du bruit. Le brouillard me rend vulnérable, je ne sais pas si le cheval qui est là est hostile ou non. En position défensive, j'attends le possible adversaire de pied ferme, tout les muscles de mon corps tendus.